L’envers du télétravail et le pouvoir surprenant des connexions informelles au bureau

Aujourd’hui, je commence ma neuvième semaine de télétravail. Au début, on va se le dire, c’est très excitant le télétravail! On se lève plus tard, on se lave moins les cheveux, on fait des brassées de lavage et on passe toute la journée en mou. Ce fameux mou! Rien comme faire ses appels conférence habillée de la tête aux pieds en coton ouaté. 


Mais depuis quelque temps, quelque chose manque et il m’a fallu plusieurs journées de type crotte-de-nez pour mettre le doigt dessus : j’ai envie de me lever tôt, de prendre ma douche, de m’habiller pour de vrai, d’aller au travail. Parce que de passer la journée en mou ne me suffit plus (qui l’eut cru), mais surtout parce que j’ai envie de croiser des êtres humains. 

Les journées se suivent et se ressemblent toutes. L’énergie commence à diminuer et on le sent : dans beaucoup d’équipe de travail, le moral des troupes s’effrite. Qu’est-ce qui peut expliquer ce phénomène?



L’envers de la distanciation forcée

Ce nouveau concept de distanciation forcée dure depuis près de deux mois à ce jour, et c’est sans aucun doute que ses effets commencent à se faire sentir. Pour beaucoup, cette distanciation engendre un certain isolement social qui, lui, engendre un sentiment de solitude.

Nous savons que l’isolement social a un impact négatif sur notre santé, notre bien-être et notre productivité[1]. En effet, des études récemment réalisées ont révélé que la solitude nous place dans un état de stress. Comme tout état de stress, il peut améliorer notre performance à court terme s’il est ressenti de façon temporaire. En revanche, lorsque ressenti pendant des périodes plus prolongées, il peut aussi devenir très nocif. Cet état de stress initial se transforme alors en stress chronique, lequel peut entraîner des niveaux d’inflammation plus élevés dans notre corps, qui à leur tour peuvent endommager les tissus et les vaisseaux sanguins. Il existe par conséquent une forte association entre la solitude et le risque de maladie cardiaque, de dépression, d’anxiété, de démence et même de raccourcissement de l’espérance de vie.

L’importance de l’informel

Normalement, nous interagissons entre 11 et 16 fois à tous les jours avec des personnes avec qui nous avons des liens dits éloignés[2] : nos voisins, le barista de notre café favori, notre coiffeuse, notre entraîneur. Étonnamment, un nombre impressionnant de recherches nous suggère que les interactions avec les membres de ce cercle éloigné et plus informel ont des bénéfices très importants dans nos vies. Nos parents et nos amis, avec qui nous avons les liens les plus forts, nous amènent sans aucun doute beaucoup de réconfort et nous permettent de nous sentir apprécié, mais les personnes qui composent notre cercle éloigné le permettent tout autant. 

Et c’est sans surprise qu’une importante partie de ces liens plus informels sont créés au travail et ce, à mini-prix.

Sans vraiment s’en rendre compte, nous y interagissons en effet avec une foule de personnes et ce serait une erreur que de sous-estimer les effets bénéfiques que peuvent avoir sur nous ces échanges plutôt banals.  Ces interactions positives au travail créent ce qu’on appelle de l’énergie relationnelle. On se sent considéré quand un collègue nous demande si on a passé un beau week-end. On se sent apprécié quand notre voisine de bureau nous demande des conseils sur un dossier. On se sent reconnu quand notre patron prend un petit 2 minutes à la machine à café pour nous dire qu’il a apprécié notre présentation.

De petites attentions simples, mais qui font toute la différence. Car même les gestes les plus banals, ceux construits par la gentillesse et l’empathie, sont créateurs d’énergie relationnelle qui a son tour renforce notre productivité.

Et là se trouve toute la puissance et l’importance de l’informel dans nos vies. Nous avons besoin de tous les bénéfices que peuvent nous apporter le contact avec d’autres humains, que nos liens avec ces derniers soient forts ou moins. Car comme tous les humains, nous avons ce désir de sentir que l’on fait partie d’une communauté. 

Le bureau: lieu de connexions informelles

Le travail est ainsi un endroit où nous pouvons trouver des connexions qui font la différence dans nos vies. On remarque d’ailleurs une corrélation importante entre le degré de solitude et le degré d’engagement envers son employeur :

“It turns out if you care about worker engagement, you care about productivity and creativity. If you care about how a team works together, then a degree of social connection that they perceive and experience in the workplace makes a big difference.” – Vivek H. Murthy M.D., ancient Administrateur de la santé publique des États-Unis et auteur de Together: The Healing Power of Human Connection in a Sometimes Lonely World.

Les règles de distanciation sociale en place font en sorte que nous ne pouvons plus, pour l’instant, bénéficier de moments d’interactions avec les gens que nous côtoyons normalement au travail. Ceci sous-entend que si les employeurs veulent pouvoir retirer tous les bénéfices offerts par ces interactions, ils doivent initier des moments de partage qui étaient, à la base, spontanés. 

Alors, comment les employeurs peuvent surpasser cela pour permettre à leurs employés d’entrer en contact ensemble de façon positive? Il y a ici une opportunité pour les organisations de mettre en place les infrastructures nécessaires pour générer des moments d’échange et ce, même derrière un écran d’ordinateur. Pour répondre maintenant à un besoin qui se fait pressant, mais aussi pour le futur. 

Parce qu’une équipe soudée, c’est une équipe contente et performante.

Créons des espaces, même virtuels, où naîtront des opportunités de cohésion, de connections, d’échange, de dépassement et d’empowerment. Un mouvement, une communauté. 


Chez HappyBus, nous croyons que le sport et la communauté sont des outils incroyables pour tisser des liens solides dans votre équipe et rehausser le contentement au travail. C’est pourquoi nous sommes là. Pour rassembler vos employés, en plein air ou en virtuel, et les faire bouger. Parce que le mouvement et le sentiment de communauté, ça rend content! Apprenez-en plus sur nos services en entreprises.

Références:

[1] Murthy, Vivek. (2020). Another Workplace Crisis: Loneliness. HBR IdeaCast. 

[2] Sandstrom, G. et Whillans, A. (2020). Why You Miss Those Casual Friends So Much. Harvard Business Review


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